En cette période de confinement, nous vous proposons de la lecture et nous vous invitons à découvrir l’histoire de notre village :
Le nom HAPLINCOURT est d’origine romane, il date du moyen-âge et signifie « Chaumière dans le jardin », appelé Hapelencourt en 1076, puis Haplencourt en 1162 et enfin Haplincourt en 1206.
Bourg proche de la forêt d’Arouaise, défriché peu à peu par les Gaulois, il fut très vite mis en culture et nourrissait plus de 1000 habitants en 1200…
Dans les archives, on trouve des noms connus : Le chevalier Was, sir d’Haplincourt et pair de France, le seigneur du village et son fils furent tués à Azincourt ; Claude d’Habarcq et Pierre de Béihencourt (vers 1530) ; le baron des Marches ; les barons de Wasservas (1760) et Du Quesnoy furent seigneurs d’Haplincourt.
Le village eut à souffrir de grands maux par suite des guerres du
16è siècle et fut mis à feu et à sang en 1554. Il connut l’occupation sous Charles Quint et des souterrains, des puits furent construits, une entrée et des affaissements subsistent…
En 1790, Haplincourt fut érigé en chef-lieu de canton. Vers 1852,
le baron Du Quesnoy fit don à la commune d’une belle maison pour y installer une école dirigée par des frères (Elle se situait dans les jardins de la commune. A cette époque, 140 ouvriers tissaient le coton et la soie. On confectionnait aussi suivant les modes des colliers et des boas de plumes, on travaillait la mousseline et le crin… Beaucoup d’hommes et de femmes travaillaient dans les champs ou cours de ferme (journaliers, ouvriers de charrue…)
Puis vinrent les grands malheurs : en 1870, le village fut occupé par les prussiens et le canon tonna, la population subit les réquisitions, les contributions de guerre. En 1914, comme toutes les communes situées à l’arrière du front de la Somme, Haplincourt fut rasé et entièrement détruit. Seuls, quelques pans de mur, la belle chapelle funéraire de style gothique des barons de Werssevas et du Quesnoy qui domine le bel espace vert qui longe la rue de la Croix ainsi que la chapelle de l’Ave Maria, route de Bapaume, restèrent debout. Après la guerre, des baraquements, des demi-lunes en tôle remplacèrent les habitations en attendant la reconstruction commencée en 1920.
Puis vint 1940 avec son cortège d’humiliations, de privations, de peurs, de séparations et personne n’oublie la terrible nuit du 11 juin 1944 où sept jeunes résistants tombèrent sous les balles allemandes. Leurs noms sont gravés sur le monument du souvenir érigé à l’entrée du village en 1946 par la jeunesse d’Haplincourt…
D’après le récit de Marie-Claire Théron